mercredi 30 novembre 2016

Linky et nucléaire - Stéphane Lhomme

Linky et nucléaire

par Stéphane Lhomme
mercredi 23 novembre 2016

De la cohérence de se battre à la fois contre le Linky...et contre le nucléaire !

Autant le dire tout de suite, la problématique du compteur électrique communicant Linky ne relève pas précisément de la lutte anti-nucléaire. Cependant, il existe entre les deux sujets des points communs et des similitudes qui font qu’il est parfaitement logique et cohérent pour les antinucléaires de se mobiliser contre le déploiement de ces compteurs, sans oublier les compteurs communicants de gaz (appelés Gazpar) et d’eau.

Avant tout, il convient de tordre le cou à des prétextes avancés par les industriels pour « justifier » les compteurs communicants, prétextes qui abusent d’ailleurs certains écologistes : les compteurs communicants permettraient de « faire des économies d’énergie » et « aideraient au développement des énergies renouvelables » : voilà bien de quoi appâter un antinucléaire !

En réalité, le système des compteurs communicants va être lui-même consommateur d’une quantité non négligeable d’énergie : il ne s’agit pas seulement des compteurs mais d’innombrables appareils déployés dans les communes pour capter les informations collectées par les compteurs, les transporter, les concentrer, les réexpédier par téléphonie mobile, etc.

Par ailleurs, comme l’ont montré des études menées dans des pays où ils ont déjà été déployés, par exemple une étude australienne mentionnée par l’Ademe, les compteurs communicants n’entrainent pas d’économie d’énergie : une diminution de la consommation d’environ 10% est certes notée dans les deux premiers mois, mais elle se réduit à 5% deux mois plus tard puis à 0% au bout de six mois : ce sont en réalité les usagers qui, placés en situation expérimentale, ont modifié leur comportement (ils ont « fait attention » à leur consommation), avant que la vie ne reprenne peu à peu son cours normal.

Les économies d’énergies peuvent être obtenues de façon pérenne par la formation et l’information des citoyens, mais certainement pas par le recours aux compteurs communicants. Notons d’ailleurs que ceux-ci sont installés en France par la société Enedis (ex-ErDF), filiale à 100% d’EDF… dont le financement provient principalement de nos factures d’électricité : il faudrait être bien naïf pour croire que les dirigeants d’EDF, qui nous mentent et nous spolient depuis des décennies, se seraient subitement décidés à nous faire faire des économies… et donc à réduire leurs revenus !

Autre prétexte avancé : les compteurs communicants seraient utiles, voire même « indispensables », pour intégrer les énergies renouvelables dans le système électrique français. Qu’il faille moderniser le réseau électrique, c’est possible, mais en quoi est-il nécessaire, pour intégrer des parcs éoliens ou solaires, d’installer des compteurs communicants dans nos logements ? D’ailleurs, un contre-exemple parfait existe : l’Allemagne, qui développe les énergies renouvelables immensément plus que la France, a renoncé à la généralisation des compteurs communicants : seuls les gros consommateurs (usines, entreprises, etc) en seront doté, et la quasi-totalité des logements en seront dispensés, CQFD.

Venons-en maintenant à la gestion des pics de consommation d’électricité qui, depuis des décennies mais de façon plus criante au fil du temps, mettent à mal le système électrique français en particulier en hiver : dès qu’il fait froid, et en particulier en début de soirée (18h/20h), des millions de chauffages électriques sont allumés et entrainent une consommation dépassant largement les capacités du parc nucléaire, pourtant surdimensionné. La France importe alors d’immenses quantités d’électricité, en particulier depuis l’Allemagne : il est de bon ton de dénoncer les centrales électriques au charbon de ce pays, mais le fait est que ce sont elles qui chauffent la France tous les hivers.

Les compteurs communicants n’ont pas été imaginés spécialement pour aider l’industrie nucléaire à passer ces délicats pics de consommation, d’ailleurs de tels compteurs sont installés dans des pays non nucléarisés comme l’Italie. Toutefois, en France, il est avéré que le clan EDF (EDF SA, RTE, Enedis) attend avec impatience la mise en service des compteurs Linky pour réduire les pics en question : dans un premier temps sur la base du volontariat, les habitants pourront se signaler pour que, par le biais des compteurs Linky, les opérateurs prennent la main sur la consommation en déconnectant certains appareils. Nul besoin d’être devin pour comprendre que, par la suite, chaque logement doté d’un compteur Linky pourra être soumis de force à cette prise de pouvoir.
Par ailleurs, les industriels de l’électricité et de l’automobile (bien aidés par les dirigeants politiques qui leur sont en majorité soumis) entendent relancer leurs activités (en berne) en imposant la mise en place de millions de voitures électriques. Mais ce projet absurde (*) risque lui aussi de se heurter au problème des pics de consommation hivernaux car, en majorité, les automobilistes mettraient leurs batteries à recharger le soir en rentrant du travail, exactement au moment où démarrent les chauffages électriques.

Les compteurs Linky vont permettre aux industriels de repousser ces recharges à plus tard dans la nuit... quitte à ce que votre batterie soit incomplètement chargée le lendemain matin ! Mieux (ou plutôt pire), avant d’être rechargées, les batteries serviront de réserves d’électricité : par l’intermédiaire des Linky, le réseau électrique puisera l’électricité restante dans les batteries des voitures électriques avant de (peut-être) les recharger. Etre doté d’un compteur Linky, qui plus est d’une voiture électrique, reviendra donc à donner un coup de pouce au lobby nucléaire.

L’objet du présent article n’est pas d’expliciter toutes les bonnes raisons de refuser les compteurs communicants, que l’on peut toutefois rappeler sommairement :
- — désastre environnemental et financier : se débarrasser de 81 millions (35 d’électricité, 35 d’eau, 11 de gaz) de compteurs ordinaires en parfait état de marche pour les remplacer, à grands coups de milliards (nos milliards !) par des compteurs d’une durée de vie beaucoup plus courte et qu’il faudra donc remplacer à nouveau quelques années plus tard, etc
- — captations d’innombrables informations sur nos vies : les compteurs communicants sont de véritables bigs brothers qui vont être installés dans nos logements et vont épier nos comportements, à commencer par la présence ou l’absence d’habitants (toutes les 10 minutes, voire de façon encore plus précise).
- — mise en danger de notre santé : des ondes électromagnétiques nocives sont émises par les compteurs communicants, mais aussi par les nombreux appareils qui vont être installés dans les rues de nos communes.

En conclusion, il n’est certes pas nécessaire d’être opposé à l’atome pour refuser les compteurs communicants mais il serait très incohérent de la part d’un antinucléaire (et de façon générale d’un écologiste) de ne pas s’engager contre l’installation des Linky, Gazpar et cie…

Stéphane Lhomme
Article rédigé pour Atomes crochus, la revue d’ "Arrêt du nucléaire" ( http://coordination-adn.fr )

(*) La voiture électrique est une calamité environnementale au même titre que la voiture thermique. Par exemple, la seule fabrication des batteries émet en co2 l’équivalent de l’usage d’une voiture à essence pendant… 10 à 15 ans ( !). Ces batteries sont aussi bourrées de lithium et de graphite dont l’exploitation a des conséquences environnementales et sociales dramatiques (mais il est vrai que cela se passe à des milliers de kilomètres de l’urbain occidental qui se donne bonne conscience en roulant électrique…). Cf http://www.observatoire-du-nucleair...


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jeudi 24 novembre 2016

Le compteur Linky - réunion contradictoire à Saint Sébastien sur Loire



Le 14 octobre, nous du collectif 44ContreLinky étions invités par le Centre socio-culturel de l'Allée Verte. Didier, membre de Santé Solidarité, avait été pressenti, et m'avait demandé de l'accompagner ; le directeur du centre était d'accord. Le président nantais d'UFC-Que Choisir, monsieur Le Borgne, était également présent. Pressenti, ENEDIS n'avait pas donné suite...

La salle était pleine, on n'avait cessé d'ajouter des chaises. ! Nous avons compté très largement cinquante personnes, peut-être quatre-vingts. Le directeur de Que Choisir s'est présenté avec son association, et a indiqué ses buts dans ce cas précis, puis Didier a présenté la sienne et a donné déjà des jalons à la discussion. Tout de suite les questions ont fusé. Sur la santé, sur la pénétration des ondes, sur la confidentialité des données, sur la fiabilité du matériel...

Pour résumer, UFC-Que Choisir défend âprement ses adhérents, avec son arsenal juridique. Tout le juridique, j'oserai dire rien que le juridique. C'est une position très honorable, même si l'on peut rester parfois sur sa faim.

En revanche, on peut dire que nous nous positionnons dans l'esprit de la légitimité des luttes contre les bousilleurs de santé, contre les grands-prêtres de Big Data, contre ce qu'un des participants n'a pas hésité à qualifier de dictature. Il ne faut pas craindre de l'affirmer : pour faire avancer LE VRAI PROGRÈS, il est nécessaire d'en passer par une remise en cause des lois. C'est ce que faisaient les grévistes du XIXe, c'est ce que fit Rosa Parks quand elle refusa de se lever pour laisser un homme blanc s'asseoir à sa place. Les lois, de tous temps, furent les instruments des Plus Forts pour contraindre les plus nombreux.

Le débat se poursuivit ainsi, très animé. Les questions se bousculaient. Monsieur Le Borgne a nié énergiquement la possibilité de déconnecter grâce au CPL  les appareils électriques en fonctionnement dans nos logements. Et puis, vers la fin du "temps réglementaire", le directeur nantais d'ENEDIS, qui était déjà venu à d'autres réunions, s'est levé pour apporter sa bonne parole. Sa façon de procéder a été semble-t-il jugée assez cavalière, à en voir les réactions, d'autant qu'il avait été invité officiellement et n'avait pas donné suite. Il a d'ailleurs indirectement donné tort à monsieur Le Borgne, puisqu'il a confirmé qu'actuellement, même sans LINKY, EDF ou un autre fournisseur pouvait arrêter ou mettre en marche le chauffe-eau en fonction des HP/HC par « CPL ». Ce qui prouve bien que la déconnexion par CPL est possible.

En même temps, on peut se poser la question d'une connivence entre les deux hommes, qui manifestement se connaissaient très bien. J'avais remarqué cet homme en cravate dans la salle, et je savais l'avoir déjà vu, sans pouvoir me le préciser. Monsieur Le Borgne ne pouvait pas ne pas l'avoir remarqué, mais à aucun moment il n'a tenté de l'interpeller, pour lui demander de se joindre aux orateurs (ou suggérer au directeur du centre de le faire).



M. Le Borgne a bien insisté sur le fait qu'on ne pouvait violer un domicile, donc que si notre compteur est dans l'intérieur du logement, on pouvait être tranquille. Position « bizarre » pour un défenseur des usagers. Les locataires d'immeubles ou ceux dont le compteur est en limite de propriété ne sont donc pas à égalité de « droit » par rapport à ce changement de compteur ? Il a admis aussi les « risques sanitaires » des ondes électromagnétiques reconnus pour les crèches....et curieusement pas pour nos logements ??? ni les écoles ???


Le patron local d'ENEDIS a amené des affirmations ex abrupto que, coincés par le temps, nous n'avons pas pu récuser, et c'est dommage car nous avions des arguments précis à donner. Je pense en particulier aux courants porteurs modulés par salves qui circulent dans tout un immeuble, ou un petit quartier, et pour lesquels il est nécessaire par sécurité de s'éloigner des fils du courant de deux mètres - chose fort difficile chez soi, tant ils sont nombreux. Et cela, il n'a pas été possible de le lui rétorquer.

Malgré cette impossibilité à répondre, le temps de la réunion a été un peu bousculé, de ce fait d'une intervention volontairement tardive, et il était plus de vingt-trois heures quand nous nous sommes quittés après la fin de la réunion proprement dite.

L'un dans l'autre, ce fut un bon débat, où se sont manifestées de vraies inquiétudes, comme celle d'un hypersensible qui a apporté son témoignage : le monsieur de Que Choisir n'a pu lui apporter que sa compassion, puisque « la loi oblige à déployer les compteurs ». C'est bien là où l'on touche du doigt les limites de la pertinence des lois ; et la nécessité, oui, la nécessité, de se dresser pour affirmer autre chose ; et pour agir en conséquence malgré certains risques.




Jean-Claude 

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mercredi 23 novembre 2016

Conférence "Champ magnétique et corps humain"

Cette conférence s'est déroulée le 22 novembre dans un amphi de la faculté de médecine, à Nantes. Plus de deux cents personnes s'étaient déplacées, dont une vingtaine de membres du collectif.

La réunion a été inégale. Un vieux monsieur, un scientifique,  est intervenu en dernier, il est venu spécialement de Lannion pour raconter qu'il avait parcouru la France avec une remorque, pour expliquer sur des places publiques ce que sont les ondes électromagnétiques. On ne l'écoutait guère.

Une dame, docteur au CHU à Nantes, a expliqué ses entrevues avec des hyper-électrosensibles, et a raconté la détresse de ces personnes. Il n'y a pas de remède.  Elle suppose que de nombreux facteurs, non significatifs pris séparément, en sont la cause. On aurait aimé l'entendre plus longtemps. Elle a parlé d'autres patients, comme ceux qui sont sensibles aux odeurs, qui ont les mêmes symptômes à la fois divers, et aléatoires, mais tout aussi pénibles.

Il y avait aussi un professeur de Limoges qui fait des expériences diverses sur des cellules, comme sur des souris, comme sur des humains. Elle fait partie de ces "grosses têtes" qui établissent les normes acceptables de façon tellement scientifique que les vraies réactions des humains ne l'intéressent guère, puisqu'elles ne correspondent pas aux normes. On lui a reproché de travailler grâce aux fonds donnés par des industriels, comme Orange ou SFR : elle s'en est défendue en affirmant que ces fonds transitaient par un organisme officiel qui bénéficiait aussi de l'argent de l'État, mais de nombreux présents ont rétorqué que cela ne changeait rien (moi le premier).
Nous avons appris certaines choses cependant. Déjà on nous a décrit les méthodes des scientifiques pour que leurs expériences soient reproductibles par d'autres personnes, ailleurs et  plusieurs fois, pour éviter toute ambiguïté. Selon le professeur, un déclenchant aux maux est l'élévation de température, c'est prouvé, alors que les ondes en tant que telles, selon ses dires, n'ont aucun, non, aucun effet significatif et reproductible. Du coup les normes officielles n'en tiennent pas compte.
Qu'en conclure ? Si les industriels les laissent faire, peut-être les scientifiques trouveront-ils quelque chose, un jour, mais nous n'en sommes pas encore là.

Jean-Claude

mardi 22 novembre 2016

Linky s'en va-t-en guerre, est-ce qu'on en reviendra ?

Le 21 novembre, le Conseil de développement organisait à 18 heures une réunion d'information sur le compteur Linky, cela se passait dans une salle du CCO, le Centre de Communication de l'Ouest, dans la Tour de Bretagne. Nous y étions venus à quatre.

C'est monsieur Duhagon,  responsable régional d'ENEDIS, qui menait l'exposé. A l'aide d'un projecteur il faisait intervenir des schémas de fonctionnement sur un écran.Selon sa vision du monde, tout "le progrès" était magnifique, sans aucun recul semble-t-il. En fait ce Système développe d'énormes choses, et ensuite il tente de les maîtriser en créant de ce fait d'autres problématiques.

C'est ainsi, qu'à la fin je lui ai posé en privé une question tout de même d'importance. D'un côté les ingénieurs veulent maîtriser l'énergie créée et sa quantité, et en même temps ils tentent d'obliger les consommateurs à réguler leur utilisation de l'électricité pour éviter des pics cruciaux. D'un autre côté, la voiture électrique est mise en avant, pour des raisons environnementales, ou du moins c'est présenté ainsi.

Alors, lui demandé-je, si tous les Français rentrent du boulot vers 19 heures, et hop ! mettent la voiture à la charge presque en même temps ? Tout s'écroule. Il a rétorqué que le Linky était justement là pour y remédier, mais je n'ai vraiment pas senti chez lui qu'il possédait la solution, et il me paraissait un peu embarrassé. Il a préféré changer de sujet aussitôt. A-t-il pensé un instant que des solutions multiples pouvaient être trouvées ? Rapprocher le travail du domicile, rendre plus adéquats les transports en commun, ce serait je pense plus bénéfique pour tout le monde. Mais difficile à faire penser cela à des personnes qui ne se déplacent qu'avec leur voiture personnelle (ou de fonction).


Mêmes réponses fuyantes, quand était soulevé le cas d'appareils se détraquant dès le lendemain de l'arrivée du compteur. "Oh mais ce ne sont que de simples coupures de courant !" même si on parle de machines vraiment cassées et hors service. 

Je n'ai obtenu qu'une réponse qui pour moi était bénéfique : même avec des relevés automatiques tous les jours (ou toutes les 2 secondes, mais je n'ai pas eu le temps de l'aborder), on peut continuer à avoir des prélèvements fixes mensualisés. Je comprends que d'autres préfèrent régler la consommation réelle.

D'autres questions ont été abordées, je demande aux autres présents d'apporter leur contribution pour compléter mes propos. Mais aussi, beaucoup d'autres questions en sont restées là, faute de temps.
JC

dimanche 20 novembre 2016

Compteurs connectés, caractéristiques, arguments, recours

 P R E M I  E R S . R E C O U R S

 Dans ce dossier ZIP sont incluses des lettres-types à adresser à votre Maire, à la présidence de votre communauté de communes, et à ENEDIS Pays de Loire, ainsi qu'une lettre au président de la République. C'est bien entendu adaptable aux autres régions, en changeant les noms et les adresses des interlocuteurs. Ces lettres sont à envoyer avec accusé de réception. Ne pas oublier, c'est préférable, d'aller chercher préalablement des liasses pour accusés de réception. Le numéro de celui-ci sera porté dans la lettre elle-même.
http://ti1ca.com/s63nqea3-premiere-action-contre-Linky-et-Gazpar-premiere-action-contre-Linky-et-Gazpar.zip.html



S U I T E . D A N S . L E S . R E C O U R S

Quand vous recevrez des lettres en retour - et il y en aura sans aucun doute - vous pourrez passer à la phase suivante.  Ce sera particulièrement utile, si votre compteur est dans un boîtier extérieur accessible depuis la rue, ou s'il est dans une armoire de palier, dans un immeuble.  Il s'agira, via un huissier des Hauts de Seine, d'assigner A NE PAS FAIRE le siège d'ENEDIS à Courbevoie. Il est recommandé de s'entendre avec le cabinet au préalable, par exemple avec celui-ci :
SELARL Griffon-Waret
26, rue du Docteur Roux BP 83
92704 COLOMBES CEDEX
tél : 01 42 42 66 35


Vous pouvez alors télécharger les lettres suivantes, zippées également, avec le dossier à transmettre :
 http://ti1ca.com/7luzxe4u-suite-action-contre-Linky-et-Gazpar-suite-action-contre-Linky-et-Gazpar.zip.html

Vous complétez le dossier de vingt pages, sur la première et la dernière page, avec toutes vos coordonnées personnelles et celles du compteur à relever sur une facture, les démarches que vous avez faites avec les dates, les retours par lettres ou verbaux de vos correspondants ENEDIS ou sous-traitants. Ne pas oublier de remettre l'adresse où est sis votre compteur à la dernière page. Ne rien enlever, ne rien modifier d'autre, l'action serait moins efficace.

Vous signez, paraphez le cas échéant, et vous envoyez en DEUX exemplaires (avec accusé de réception) le dossier à l'huissier, avec  votre lettre d'accompagnement, la photocopie recto-verso de votre pièce d'identité, et un chèque du montant convenu (60 euros chacun si vous êtes plusieurs (au moins dix) en même temps à faire la démarche).

L'huissier se présentera au siège d'ENEDIS, exécutera l'assignation A NE PAS FAIRE, et en retour il vous renverra le second exemplaire du dossier, sur lequel (c'est un arrangement avec le cabinet Griffon-Waret) il apposera son tampon officiel sur la première et la dernière pages. Cela indiquera qu'il s'agit bien du document transmis à la direction d'ENEDIS.

Vous en ferez des photocopies, pour l'une elle partira vers votre maire toujours en accusé de réception avec la lettre-type correspondante, et de préférence dans une enveloppe à fenêtre pour qu'il ne puisse pas arguer que l'enveloppe est vide. Vous avez la lettre type d'envoi.

Un autre exemplaire sera confié, en cas d'incendie, à un proche habitant une autre adresse.

Un autre encore sera affiché près du compteur.

Vous garderez l'original précieusement avec une autre copie éventuelle, celle-ci sera brandie si quelqu'un se présente chez vous de la part d'ENEDIS ou des autorités.


N E . P A S . S E . L A I S S E R . D E M O N T E R . P A R  . L E S . P O S E U R S . E T .  L E U R S . A C C O M P A G N A N T S . E V E N T U E L S

Vous manquez d'arguments ? Nous vous avons préparé un autre ZIP, comportant nos deux principaux tracts, recto-verso, une affichette de taille A5 à déposer près des écoles par exemple, mais de toute façon dans des lieux d'affichage autorisé (important) , ainsi que notre argumentaire plus étoffé (8 pages) et un explicatif des appareils (24 pages très aérées, en format paysage pour permettre d'en faire une plaquette)
http://ti1ca.com/yyzfyhy9-caracteristiques-et-argumentaire-caracteristiques-et-argumentaire.zip.html

Rappel des adresses auxquelles se référer (c'est le verso de notre second tract)





Vous noterez en particulier que, si vous êtes un élu, conseiller municipal, maire, ou que vous envisagez de sensibiliser des élus, le site de Stéphane Lhomme lui-même élu, propose un choix de résolutions-types, d'arrêtés.

et nous ne saurons trop remercier Madame Annie Lobé, pour ses très précieux conseils.

pour le  collectif,
JC

vendredi 18 novembre 2016

Les compteurs connectés


L E S . C O M P T E U R S . C O N N E C T É S

L I N K Y



1. un Microprocesseur ARM avec une EEPROM flash de 2 Mo


2. un Afficheur LCD rétroéclairé capable d’afficher seize caractères sur trois lignes. Éteint habituellement,  et ne s’active que sur pression d’une des deux touches.

3. un Contrôleur de mesure de la tension (volts) et du courant (ampères), des puissances actives (watts), réactives (VAR) et apparentes (VA), la fréquence du secteur et contrôle la LED clignotante (en fonction de la puissance consommée) située en façade. Sa précision de 0,1 % reste dans les faits limitée par celle du shunt (voir ci-dessous)

4. un Bornier de raccordement : deux bornes d’entrée et deux bornes de sortie pour la phase et le neutre. Elles peuvent supporter 90 A maximum et un cache plombé interdit les manipulations.


5. une Sortie TIC : la télé-information client (TIC) renvoie un flux de données série toutes les deux secondes qui contient les principales mesures effectuées. Des Émetteurs Radio Linky (ERL) optionnels pourront s’y connecter pour relayer ces informations à un afficheur déporté selon le protocole  Zigbee.


6. une Détection d’ouverture : un micro-switch détecte immédiatement l’ouverture du cache-borne plombé et pourra avertir instantanément ERDF en cas de tentative de fraude.


7. une Alimentation pour fournir l’énergie basse tension aux composants internes (moins de 2 watts), ce Linky utilise une puce qui agit comme une micro-alimentation à découpage. Son efficacité ne dépasse pas les 65 %, mais vu les très faibles puissances en jeu, cela reste acceptable.


8. un Contrôleur CPL - La gestion du courant porteur à la norme CPL G3 de ce compteur est réalisée par deux composants. L'un qui intègre un processeur de traitement à 90 MHz, 256 Ko de flash, 100 Ko de RAM et la gestion de clés de sécurité 128-bit. Un autre amplifie le signal CPL reçu et émis afin de les transmettre au SoC CPL d’un côté, au réseau électrique 230 V (par le biais d’un transformateur) de l’autre.



1. un Organe de coupure (disjoncteur interne constitué par un relais électromécanique de forte puissance spécifié à 100 ampères).

2. un Shunt (micro-résistance). La tension mesurée à ses bornes est proportionnelle au courant qui y circule.

3. une Pile : la présence d’une pile bouton CR2032 soudée dans un appareil censé durer au moins vingt ans pose question. Son but est d’alimenter l’horloge interne en cas de coupure.

4. une Varistance : c'est un minimum de protection pour un compteur. Elle est spécifiée à 460 volts et 8 000 ampères. Inconvénients : avec les utilisations (surtensions) elle vieillit et son courant de fuite augmente ; d'autre part elle est 1000 fois moins rapide qu'une diode à effet Zener qui dure bien plus longtemps. En revanche celle-ci est plus chère. Ces caractéristiques font que le compteur a une durée de vie assez brève.


L'émission de CPL

1. Le CPL G1 est celui mis en place pour aller plus vite, sur les premiers compteurs posés : il fonctionne entre 2 et 100 MHz, supporte 1 gigabit/s, mais sa portée n'excède pas 10 mètres.

2. Le CPL G3 équipe les nouveaux compteurs à partir de 2017. Il utilise la gamme (en France) 60 à 90 KHz, et ne peut supporter qu'un débit de 1 Ko/s, ce qui est très peu. En revanche (on rit avec ceux qui assurent que le flux ne va que du compteur au concentrateur) sa portée de transport de données avoisine plusieurs kilomètres. Tout votre quartier « saura » que vous avez allumé la télé. On peut penser qu'avec le passage au CPL G5 ce sera à la fois plus « arrosant » et avec un débit plus important. Tant pis pour les hypersensibles.


Pour différents usages, dont nous ne savons pas encore tout, un module sera ajouté par un sous-traitant APRÈS la pose des Linky, sans doute même sans que l'usager ne le sache : il ne sera « au courant » que si le technicien poseur lui remet une mini-zapette permettant de déclencher l'envoi de données en temps réel sur par exemple une tablette spécifique, sur les mêmes fréquences que les téléphones portables (soit 2,4 ou 2,5 MHz).

Ce module a déjà sa place et son branchement sur 3 broches sous le boîtier du Linky. La possibilité pour « l'usager » de connaître ses données instantanément, implique naturellement que sa « courbe de charge » complète est à disposition. Il suffit d'en stocker les caractéristiques dans une mémoire relativement faible, qui se videra à chaque envoi des données à ENEDIS : cela explique que, sans penser à mal, les ingénieurs puissent vous expliquer cette courbe. Si l'utilisateur peut la visionner, EDF à Paris peut le faire tout aussi bien, avec un certain décalage : 24 heures environ si « le relevé » intervient effectivement une fois par nuit, bien moins si l'utilisateur ou l'opérateur veut quelque chose de plus rapide.

Rappelons que le module est payant, et qu'il sera probablement couplé avec des offres commerciales diverses. Il sera possible de moduler les tarifs selon les heures (contrats personnalisés). On pourra aussi déclencher des appareils avec la zapette. Il y aura aussi une touche d'effacement des données contenues dans le compteur, par exemple si vous allez déménager et que vous ne voulez pas laisser vos courbes de charge derrière vous (de toute façon EDF les aura déjà). Pour le moment, l'opérateur ne dit rien de tout cela. N'est-il pas AVANT TOUT opérateur de BIG DATA, selon les propos de son patron Philippe Monloubou ? 


G A Z P A R

Qu'est-ce que le Gazpar ?

C'est un simple compteur classique de gaz. Il lui est ajouté une enceinte de plastique jaune qui contient un capteur acceptant les impulsions mécaniques du compteur. Ce capteur transmet ses données à un émetteur interne qui se déclenchera au départ deux fois par jour, pendant plusieurs secondes, sur la fréquence 2,5 GHz (la même que dans les fours à micro-ondes) afin de transmettre l'index. Celui-ci continue à être visible sur le même afficheur mécanique qu'auparavant. A noter qu'une autre source de renseignement assure que le transfert du compteur au concentrateur se ferait sur 169 MHz, la réémission vers ENGIE étant bien de 2,5 GHz. L'émission sera dirigée vers des antennes-concentrateurs situées sur des points hauts (sommets d'immeubles, châteaux d'eau, voire clochers...) situés souvent à 5 Km du compteur. Ce système assure bien entendu une émission électromagnétique supplémentaire préjudiciable aux EHS (électrohypersensibles).

A part le risque de piratage, toujours possible, et celui moins crucial que pour l'électricité de la discrétion, subsiste un vrai danger, celui des explosions. Le compteur est toujours placé dans un local exigu, ou un boîtier externe, ce qui constitue ce qu'on appelle un risque ATEX 1 (atmosphère explosive potentiellement). Il est couplé avec un émetteur d'ondes en MHz, ou en GHz (c'est pire) qui nécessite une source électrique. C'est semble-t-il une pile qui assure l'apport électrique. Combien de temps durera cette pile dans les faits ? On doit penser en particulier aux boîtiers externes soumis au soleil, à la pluie, au gel. S'il faut changer la pile, l'étanchéité du boîtier émetteur pourrait bien en souffrir, le risque également.



L E .  C O M P T E U R .  D ' E A U



Il en existe apparemment de multiples modèles. Certains, relativement récents, sont des compteurs « compatibles » auxquels un module est ajouté au moment de la mise en phase « intelligente » (beurk), d'autres sont carrément de nouveaux compteurs avec l'émetteur intégré. Les fréquences qu'il est envisagé d'utiliser sont relativement connues, 169 MHz (VHF), 433 ou 868 MHz (UHF) semble-t-il, sauf nouvelles données. Les réémetteurs-concentrateurs seront relativement peu nombreux, donc les émetteurs des compteurs devront avoir une puissance suffisante afin de joindre le transmetteur : cela implique une puissance de nuisance assez forte également comme l'ont déjà noté à leurs dépens des « heureux » bénéficiaires de ce mode de transmission de l'information aquatique. L'électro-hypersensibilité va, par effet de seuil, toucher de plus en plus de personnes.

Caractéristiques communes de tous ces compteurs

Tous vont influer sur les électro-hypersensibles, comme l'ont déjà démontré des témoignages directs - mais les auteurs souhaitent l'anonymat.

Ils vont apporter la facturation directe imposée, quand certaines personnes préfèrent les abonnements à montant fixe. C'est après tout leur droit.

Ils vont collecter de nombreuses données, pas forcément toutes pertinentes certes, et seront le prétexte à beaucoup d'offres commerciales diverses et intrusives.


Souvenez-vous, vous-mêmes vous pouvez dire non !

Souvenez-vous, vos communes peuvent le plus souvent dire non au Linky, car même si elles l'ignorent, et même si elles ont concédé à des syndicats les droits d'exploitation, elles RESTENT le plus souvent les propriétaires de vos compteurs. 

Souvenez-vous, pour installer leurs antennes concentrateurs sur des points hauts, immeubles, châteaux d'eau, clochers, ceux qui déploient les Gazpar et les compteurs d'eau ont besoin de l'autorisation des communes, qui peut leur être refusée.


Vous vous sentez concerné ? Rejoignez notre collectif, ou d'autres collectifs et associations en France.

44contrelinky.blogspot.fr

(pour nous contacter : 44contrelinky@gmail.com)

dimanche 13 novembre 2016

Stéphane Lhomme - Point juridique sur le refus communal de compteurs Linky

Refus des compteurs Linky par les
communes : le point juridique

Condamnations ou pas, risques juridiques et financiers, rôle
partisan de l'AFP et de l'Association des maires de France...

Au moment où nous écrivons ces lignes, environ 300 communes en France ont pris des délibérations contre le déploiement des compteurs communicants, à commencer par le fameux Linky. La plupart ont vu leurs délibérations attaquées en justice administrative par Enedis et/ou les préfets. Beaucoup d'informations fausses circulent à propos de ces procédures, voici les réponses aux questions que vous vous posez probablement.

Est-il vrai que « les préfets annulent les délibérations municipales anti-Linky » ?
NON : Le préfet, tout comme Enedis, peut seulement faire un «recours gracieux», c'est-à-dire demander à la commune de bien vouloir retirer sa délibération. Mais la commune n’est absolument pas obligée d’obtempérer. Il lui suffit de répondre, sans même avoir besoin de donner plus d'explications, qu’elle n’a pas la même analyse et que, de fait, elle maintient sa délibération. Le préfet ou Enedis peuvent ensuite saisir le Tribunal administratif pour essayer de faire annuler la délibération municipale, sans garantie de succès.

Est-il vrai que les communes qui ont pris des délibérations anti-Linky sont « poursuivies en justice » ou « se retrouvent avec des procès sur le dos » ?
NON : ces formules sont délibérément utilisées pour intimider les élus locaux, mais on ne peut pas comparer une procédure en justice administrative contre une délibération municipale avec le fait d'être « poursuivi en justice » comme des criminels ou des gangsters. Il arrive toutes les semaines en France que des délibérations municipales soient contestées en justice administrative (par le préfet, par une entreprise, par un administré, etc), cela n'a rien d'exceptionnel ou de grave. Les maires et autres élus municipaux n'iront pas aux galères !

La commune doit-elle lancer une procédure au Tribunal administratif pour maintenir sa délibération ?
NON : la commune n'a rien à faire, ce sont les plaignants, le Préfet ou Enedis, qui doivent saisir le Tribunal administratif s'ils veulent essayer de faire annuler la délibération municipale.

Est-il vrai que des délibérations municipales « anti-Linky » ont été annulées par les Tribunaux administratifs ?
NON. Plusieurs délibérations ont été visées par des procédures en référé (*) qui donnent lieu à des jugements provisoires en attendant les vrais jugements, sur le fond mais, du fait des délais de la justice, ces jugements ne sont pas attendus avant fin 2017. La plupart des communes n'ont pas reçu de référé mais directement les documents pour la procédure sur le fond.

Est-il vrai que les communes qui ont pris des délibérations municipales sont condamnées financièrement ?
NON (sauf à Bordeaux) : à chaque procédure en référé, Enedis demande au Tribunal administratif une pénalité de 4000 euros pour « punir » les communes anti-Linky et dissuader les autres de prendre à leur tour des délibérations. Cela démontre que Enedis et son programme Linky n'ont que mépris pour la démocratie locale, les élus municipaux et les habitants.

Heureusement, dans la quasi totalité des cas, les Tribunaux administratif refusent de condamner les communes à verser de l'argent à Enedis… sauf au Tribunal administratif de Bordeaux, ou Enedis semble faire la loi : deux petites communes du Périgord ont été condamnées à payer 1200 euros à Enedis. Cependant, une souscription solidaire a permis de rassembler bien plus que ces sommes.
Notons que l'AFP a édité une dépêche insistant lourdement sur cette condamnation, de même que l'Association des maires de France (Maire-info) qui l'a immédiatement fait savoir à toutes les communes de France, mais ces deux structures partisanes se sont bien gardées de dire qu'il s'agissait seulement d'un jugement provisoire et que la souscription avait plus que remboursé ces pénalités.

Les procédures en référé (urgence) sont-elles justifiées ?
NON : comment justifier ces procédures en référé contre des communes où la pose des Linky est prévue en 2019 ou 2020 ? La procédure sur le fond aboutira en 2017 ou dans le pire des cas début 2018, pourquoi donc juger ces communes en urgence ?

On note d'ailleurs que ce sont de toutes petites communes qui sont poursuivies en référé : elles ont donc été soigneusement choisies par Enedis pour leur vulnérabilité, ce qui confirme que cette entreprise agit désormais comme les pires multinationales.

Il y a là une véritable instrumentalisation de la justice administrative par Enedis et il est incompréhensible que des juges administratifs acceptent d'être ainsi utilisés : en toute logique, ils devraient débouter Enedis en référé et renvoyer l'affaire à la procédure de fond.

Les communes qui ont délégué leur compétence à un Syndicat départemental d'énergie peuvent-elles prendre une délibération « anti-Linky » ?
OUI : le « camp du Linky » (Enedis, les préfets, les présidents de syndicats départementaux d'énergie, l'Association des maires de France, etc) prétend que la commune n'a plus son mot à dire et même que les compteurs d'électricité ne lui appartiennent plus (**)... alors qu'il n'y a pas eu de vente ou de transfert ! 

Ces affirmations en forme d'intimidation méritent donc d'être expertisées juridiquement, et il faudra attendre les jugements sur le fond, fin 2017 ou début 2018, pour en avoir le cœur net. De fait, d'ici là, toute commune peut sans crainte prendre la position qu'elle souhaite, sans se laisser intimider par les « autorités » et l'industriel Enedis.
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(*) Référé et déféré ?
Tout comme les médecins du temps de Molière parlaient latin pour laisser les patients dans l'ignorance, la justice n'a pas son pareil pour embrouiller les citoyens avec des termes obscurs et, qui plus est, très proches.
Ainsi, la plupart des communes reçoivent un DÉFÉRÉ pour une procédure sur le fond contre la délibération anti-Linky. Mais certaines sont aussi attaquées en RÉFÉRÉ : c'est une procédure d'urgence qui aboutit à un jugement provisoire dans l'attente du jugement sur le fond. Déféré ou référé, faites bien attention aux termes présents sur les documents que vous recevez.

(**) Pour mémoire, depuis le 1 janvier 2005 - date de scission d'EDF en plusieurs entreprises : EDF SA, RTE, Enedis (auparavant ErDF) - les compteurs d'électricité appartiennent à la commune : pas seulement ceux des bâtiments communaux, TOUS les compteurs d'électricité présents dans la commune.

lundi 7 novembre 2016

Linky, Gazpar..... et la loi


Linky, Gazpar et la loi

Nous l'avons largement démontré, le compteur Linky apporte des nuisances "grâce" au CPL qui envahit tout un immeuble, même si vous-mêmes l'avez refusé, et avez réussi à faire respecter ce refus. A vous éventuellement, ensuite, d'installer des filtres et des protections murales (matelas aluminisés) pour vous protéger des ondes dans les murs provenant de vos voisins. Cela a un coût non négligeable, et aucun secours ne pourra vous être apporté, aucune assurance ne le prendra en compte.

Les nuisances continuent, avec dans la rue les échanges entre le concentrateur de chaque groupe de logements, et l'antenne principale d'ENEDIS, ou d'EDF, sur la fréquence des téléphones cellulaires. Ce va-et-vient entre concentrateurs plus ou moins nombreux (il en est prévu paraît-il 600 000 sur l'hexagone, placés à hauteur d'homme ) et centralisateur vient s'ajouter au trafic des téléphones 3G, 4G,  bientôt 5G avec les antennes-relais dont on connaît les nuisances déjà.

S'y grefferont bientôt (début du déploiement, 2017) les trafics entre les compteurs Gazpar, certes un peu moins nombreux faute de déploiement moins généralisé du gaz, et les antennes moins nombreuses, donc plus musclées, installées sur les immeubles et les châteaux d'eau pour en recevoir les données.

Enfin, sans faire de bruit,  les compteurs à eau deviennent eux aussi "intelligents" (tu parles !) au gré des désirs de Veolia, eux aussi se mêleront au concert d'ondes toujours dans la gamme de fréquences du téléphone mobile. Les réémetteurs étant là aussi moins nombreux, les niveaux du flux n'en seront que plus élevés. 

Que vont dire, et subir les hyper-électrosensibles, de plus en plus nombreux par effet de seuil ? Pour avoir collecté des témoignages, on ne peut souhaiter à personne ce basculement dans le mal-être, voire l'enfer permanent.

A côté, les autres inconvénients, pourtant non négligeables (appareils soudain en panne dès l'arrivée du Linky par exemple, parfois incendies en raison d'une pose perfectible, augmentation des réglages de puissance, donc des coûts d'abonnement en raison des pics de consommation qui mettent le compteur "en sécurité" - donc plus de courant - et autres) pourraient presque passer "par profits et pertes" comme on dit.




Tout cela, oui TOUT cela, provient de la directive dite européenne (en fait celle des lobbies d'industriels planétaires) qui exige que tous ces "capteurs" soient connectés et consultables à distance par BIG DATA. C'est un marché colossal, portant sur le profilage plus ou moins pointu des utilisations d'appareils, et dans la foulée, des UTILISATEURS également. Cette arnaque planétaire est coulée dans LA LOI, ce qui veut dire que s'y opposer, c'est s'élever sciemment contre la loi (celle dont le lien est indiqué dans la liste sur le côté du blog).

Faudra-t-il, visage découvert, fièrement et sans armes, nous dresser CONTRE ces diktats où nos intérêts de citoyens, d'humains même sont bafoués ? Sans doute. Le combat sera rude. Il sera d'autant plus rude, que peu de personnes encore s'en sont emparées. Car ne nous cachons pas le défi : ce sera une lutte CONTRE LA LOI. Pour nos enfants et nos descendants. Et nous n'aurons même pas comme le député Baudin à prouver que l'on est abattu pour un mandat. Nous ne sommes que de simples citoyens, conscients de la suite.

vendredi 4 novembre 2016

Les questions que pose le Linky sont nombreuses et piquantes

Deux personnes à quelques minutes d'écart nous ont signalé un lien vers une émission de France Bleu Bretagne, concernant le compteur Linky.

Ce n'est pas sans intérêt, en particulier sur la difficulté qu'a eue l'invité, directeur régional Bretagne de ce qui s'appelait encore ErDF à ce moment-là. Il a fallu le pousser dans ses derniers retranchements, pour l'amener à répondre par exemple à ce simple questionnement :

- Je REFUSE le Linky, quels que soient les avantages supposés du système, pour des raisons de santé ou autres. Que m'arrive-t-il ?

- En paraphrasant le responsable, il ne peut rien vous arriver, selon lui. Ni pénalité, ni amende, ni rien. Chic ! Ou une fois de plus, poudre aux yeux ? Rappelons que si votre compteur est à l'extérieur (palier, rue) il peut être changé avec pour seul indice le fait que vous n'avez plus de courant pendant une (petite, il faut aller vite !) demi-heure. Et tant pis si alors votre lave-vaisselle était en pleine charge.

 - Faudra-t-il payer pour le changement de compteur ?

- Aucun changement, même contrat, même tarif.....

Sauf que... des abonnés ont constaté des augmentations AVANT même le changement de compteur. Et qu'on attend "la suite", en particulier quand des contrats "adaptés" verront le jour, ne serait-ce qu'avec la mise en place ultérieure des modules ERL. ENEDIS n'en parle guère.

Sauf que... ce compteur "plus performant" obligera de nombreuses personnes à souscrire des contrats de puissance plus élevés, parce que ce compteur se met en sécurité si un pic de consommation le sollicite : cela peut être simplement le démarrage d'une lampe dite "basse consommation", qui a un besoin très fort pour "se lancer".

Remarquons également que ce "nouveau" compteur viole par la bande votre contrat, puisque l'on passe de la simple distribution d'un 50 Hz stabilisé, à un courant sali par des surmodulations par paquets, sali aussi bien par VOTRE compteur, que par ceux des voisins. Le CPL suit les fils, tous les fils, et ne s'affaiblit qu'assez lentement. 

De plus, devenu communicant, il empiète sur votre vie privée malgré les propos lénifiants des responsables. Il s'agit là encore d'une rupture de contrat. Il y a une ÉNORME différence, entre le passage d'un préposé deux fois par an, et une transmission AU MOINS quotidienne de votre consommation et de sa courbe de charge à un récepteur distant. Cryptage, ou pas.







L'écoute de ce directeur laisse vraiment sur sa faim. Quant aux hyper-électrosensibles, dans les faits il leur est prié de se taire. Leur nombre va exploser avec des rayonnements de plus en plus "durs" (3G, 4G, bientôt 5G) auxquels s'ajouteront les relevés sur les mêmes fréquences, les CPL moins forts, mais bien plus proches,  et sans doute d'autres sources rayonnantes brutales comme les lampes "basse consommation" et la Wifi généralisée. Leur gros désagrément est pourtant reconnu maintenant comme maladie invalidante permanente par les organismes internationaux de santé.

Plus que jamais, il va falloir que les usagers du courant électrique se groupent pour refuser ce compteur et ses petits frères le Gazpar et le compteur d'eau modifié. On constate que de plus en plus aussi les communes se mobilisent : face à environ 500 d'entre elles qui sont actuellement parcourues par les poseurs sous-traitants d'ENEDIS, ce sont à ce jour deux cent quatre-vingt-une communes qui ont refusé. Sur ces 281, seules deux, toutes petites, ont été condamnées à des amendes en référé (par un seul tribunal) . Sur le fond, dans un an ou deux, elles ont beaucoup de chances de gagner. Surtout qu'une vague de solidarité est prête à les aider à payer ces amendes.