mardi 4 octobre 2016

Tout feu tout flamme, c'est le poseur de Linky




Tout feu tout flamme, c'est le poseur de Linky


Nous avons quitté not'copine la souris CPL, qui sort du Linky pour aller discuter le bout de gras avec le marlou de service, le concentrateur perché sur le petit transfo, là-bas au bord de la route. On l'a bien remarqué, vu que toutes ses copines font le même tapage, chacune à son tour, c'est un beau vacarme qu'elles ont institué dans cet immeuble si tranquille avant ! Avant, c'était quand deux fois par an c'était un préposé qui venait relever les indices, puis repartait discrètement. Le préposé, maintenant, il va pointer chez Popol, qui en ploie beaucoup d'autres, quand il ne les broie pas. 
 
Le concentrateur, c'est lui !


Donc SuperLinky fait le boulot pour lequel il a été construit, au plus juste question prix malgré la note salée que cela fait partout, car qu'on ne s'y trompe pas : il sera décédé avant même que ses prédécesseurs ne soient usés. Au plus juste, on vous a dit ! Dans quinze ans, les Linky peu veinard qui se retrouvent dans les boîtiers de bord de route auront connu les fortes chaleurs, les pluies (surtout si le boîtier reste ouvert), voire les gelées, ils seront vieillis prématurément, ridés, comme les pauv'pommes qu'ils sont, et déjà il faudra les remplacer.

Autre scénario, intéressant. Les poseurs de Linky, ce sont des pros ! oui, madame, des chômeurs formés à toute allure, et c'est parti ! De plus, il faut aller vite : trente-cinq millions à poser, mes loulous, donc trente-cinq millions à déposer en même temps bien sûr. Ils ont un beau casque, de beaux gants de protection, et une pression énorme sur les épaules. Ils déposent, ils posent. Pas de détails ! Ils déposent, ils posent. Au suivant. Un peu de travers, pas tout-à-fait assez serré, on fonce. Et puis, de temps en temps, l'incendie parce que ce n'est pas assez serré, ou parce que le bidule présente une anomalie cachée. Trente-cinq millions. On avance. Tout feu, tout flamme, je vous dis ! 






Surtout, ne pas incriminer le poseur. On dit toujours que le lampiste trinque, parce qu'au-dessus, le parapluie est grand ouvert, et l'extincteur aussi. Tout feu, tout flamme ! Le vrai responsable, c'est le financier du patron de l'usine de lave-vaisselles, qui veut savoir si son investissement en monnaie de singe est pertinent (c'est lui qui a « inventé » cet argent, qui auparavant n'existait pas, mais chuttttt.... il ne faut pas le dire). Il a donc besoin d'anticiper les besoins des con sommateurs, voire de les susciter, eh oui. Les statistiques nées des retours de données lui serviront. EDF dit s'engager à ne pas vendre ses données (débarrassées des caractéristiques des clients individuels bien sûr) : le fera-t-il réellement ? Il lui faut des retours d'investissement, tout de même, ce sont plus de cinq milliards (on va dire huit, allez) que lui coûte cette plaisanterie, tout le monde va donc faire un effort. Et bien entendu, plus les données seront fines et précises (par saison, par lieu géographique, voire plus encore), plus elles seront intéressantes et... monnayables. Seuls les grands chiffres seront accessibles au public et gratuits.

Il y aura certainement de quoi dire encore des Linky. A une prochaine fois ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Si vous souhaitez réagir, c'est ici.